Bye bye 2016, on ne te regrettera pas (enfin, pas trop…)

Quelques heures avant l’arrivée de 2017, je n’ai pu résister à la tentation de dresser un petit bilan de l’année qui se termine (je sais, quelle originalité!)

À mon avis (et si je me fie à ce que la plupart des gens autour de moi ont vécu), 2016  a été une sacrée année de transition. Nouveaux emplois, fin des études, déménagements, nouveaux bébés, nouveaux projets: c’est un peu comme si cette année avait pavé la voie pour permettre aux gens d’évoluer et de s’épanouir dans la suivante, en bousculant un peu (beaucoup) l’ordre actuel des choses. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire! Cette vague de changement, en mon sens, est assez bénéfique et annonce que nous sommes mûrs pour un renouveau. On aime ça!

Pour ma part, si l’amour et la santé ont continué d’être au rendez-vous cette année (merci merci!), c’est sur le plan professionnel que ça m’a semblé plus difficile. Au travail, 2016 a été une sacrée année d’incertitude au bureau, de bouleversements pas toujours joyeux et de remises en question angoissantes au sein de notre petite équipe. Heureusement, nous avons passé au travers et sommes prêt(e)s à relever les défis à venir ensemble, et je pense que le vent va tourner!

Cependant, s’il y a bien un plan sur lequel j’ai été choyée en 2016, c’est sur le plan littéraire! En effet, j’ai un peu l’impression que c’est cette année que les choses ont « décollé ». J’ai commencé l’année en terminant mon mémoire de maîtrise en création, puis en publiant deux nouvelles dans Solaris et Clair/Obscur; peu après, je m’attaquais à la rédaction de Silvestris, ma novella dans le collectif Les Murmurantes! Avec ce projet, j’ai franchi toutes les étapes nécessaires à la publication professionnelle en livre: rédaction, corrections, révision, ajustements, relecture d’épreuves, etc. Ensuite sont venus les Salons du livre et autres événements du même genre, et j’ai vraiment compris que j’étais à ma place parmi ces gens que je côtoie depuis déjà un certain temps, mais auxquels je peux maintenant m’identifier davantage. De plus, il y a eu le Congrès Boréal, les lancements collectifs et plein d’occasions de m’impliquer dans toutes sortes de projets pour les années à venir… Il va sans dire que je suis assez excitée! Je vais, bien sûr, vous en reparler au fur et à mesure.

Concernant ma plume, j’ai énormément appris en 2016: recevoir des commentaires et des critiques constructives sur mes écrits, de la part de mes pairs, m’a vraiment donné un bon coup de pouce pour voir mes faiblesses et apprendre à les travailler, et pour reconnaître mes forces et les consolider! Aussi, c’est cette année que j’ai commencé à écrire à tous les jours (dans la mesure du possible), avant de me rendre au travail. C’était le conseil que je recevais le plus souvent depuis toute petite, et je commence à comprendre à quel point il était important! J’ose espérer que je ne cesserai jamais d’apprendre et de m’améliorer, mais cette année, mon évolution personnelle m’a semblé particulièrement significative.

Sinon, côté projets, j’amorcerai 2017 avec deux publications de nouvelles, une dans Nyx, la revue, et une autre dans Clair/Obscur! Je viens aussi de compléter le premier jet du tome 1 de ma trilogie de fantasy (imaginée en collaboration avec mes complices Audrey et Laurie-Ann), qui se trouve présentement entre les mains de quelques lecteurs-test!  De toute évidence, une bonne partie de 2017 sera consacrée à peaufiner ce tome 1 et à me plonger dans la rédaction du tome 2, ce qu’il me tarde de faire. Sinon, j’ai l’idée d’un roman fantastique court qui germe dans ma tête depuis déjà un moment; il ne me reste qu’à en préciser le plan avant de me lancer! Tout cela sans compter, bien sûr, les projets de collaboration diverses qui peuvent toujours survenir, ainsi que les nouvelles que je prévois écrire ici et là…Je ne chômerai pas, en tout cas.

Voilà! C’est ce qui complète le bilan de mon année. J’espère que la santé, l’amour et la sérénité continueront de prendre leur juste place dans ma vie pour l’an prochain, et je souhaite pouvoir continuer sur ma lancée avec tous les beaux projets qui m’appellent!

Ceci dit, j’en souhaite autant à chacun d’entre vous, et que 2017 vous rende heureux, créatifs et prospères! Bonne année 😉

Un automne littéraire bien rempli!

Avec la sortie imminente des Murmurantes, les prochains mois s’avéreront assez chargés de mon côté! Je m’accorde donc une petite pause (entre l’écriture, le travail et les projets) pour vous tenir au courant de mes activités littéraires automnales. Si l’envie vous prend de venir faire un tour à l’un de ces événements, passez me voir: il me fera grand plaisir de prendre un moment pour discuter avec vous!

Salon du livre de l’Estrie (centre de foires de Sherbrooke)

Samedi le 15 octobre: 9h à 12h30, 17h30 à 18h15, 19h30 à 20h (Kiosque Six Brumes)
Rencontre d’auteur à 18h30 (Espace Radio-Canada)
Dimanche le 16 octobre: 10h à 12h30 (Kiosque Six Brumes)

Lancement collectif Brins d’éternité, Clair/Obscur et Les Six Brumes (Montréal, L’amère à boire)

Samedi le 22 octobre: 17h à 21h

Lancement du collectif  Les murmurantes (Trois-Rivières, Café Frida)

Samedi le 5 novembre: 17h à 21h

Salon du livre de Montréal (Place Bonaventure)

Dimanche le 20 novembre: 11h à 19h (Kiosque des Six Brumes)

Si d’autres activités se rajoutent, je vous le ferai savoir. En attendant, je vous souhaite une très belle journée et j’espère vous voir prochainement!

D’accord, je vous avais menti.

Je vous avais promis des nouvelles fraîches en avril dernier… et bien mieux vaut tard que jamais,  parce que c’est maintenant, en pleine chaleur de juillet, que je me décide à prendre le temps de venir rédiger un billet! Il faut dire que les derniers mois ont été riches en projets et événements divers, mais même si la plupart d’entre vous êtes déjà au courant, je vais récapituler le tout.

D’abord, au mois de mai a eu lieu, à Mont-Laurier, le fameux Congrès Boréal (mon tout premier congrès entier, car l’année précédente, je n’y étais allée que pour un après-midi!) J’ai adoré mon expérience, qui a été pour moi l’occasion parfaite de revoir des amis, d’en rencontrer de nouveaux, d’assister à des tables rondes, de parler de mes propres projets à venir avec d’autres passionnés et d’animer un entretien littéraire avec la très sympathique Véronique Drouin (auteure de la série Amblystome)! Ajoutez à cela une généreuse dose de fous rires, de longues discussions passionnantes et vous avez tous les ingrédients pour une fin de semaine réussie! Vraiment, à refaire, année après année (dans la mesure du possible!)

Environ une semaine avant Boréal avait été lancée la campagne de prévente annuelle du catalogue des Six Brumes, dans laquelle figurait le collectif Les Murmurantes, auquel j’ai l’immense plaisir de collaborer avec Ariane Gélinas, Frédérick Durand, François Martin, Mathieu Croisetière et Michel Châteauneuf! Les résultats de la campagne ont été bien au-delà de nos espérances (même la toile qui figurera en couverture, peinte par la talentueuse Joanie Gélinas, a été vendue!) Maintenant, nous en sommes à l’étape des corrections et de la révision littéraire ; ce n’est pas une mince affaire, mais c’est un travail très formateur et, dans l’ensemble, ce projet constitue pour moi une formidable expérience! Il me tarde de vous faire découvrir notre travail!

Sinon, je continue de progresser dans la rédaction de la série de fantasy à laquelle collaborent également mes chères Audrey et Laurie-Ann (toujours beaucoup de plaisir en perspective), je planche sur quelques nouvelles (une que j’aimerais soumettre au Sabord et qui viendrait s’ajouter au recueil que j’ai commencé à développer dans le cadre de mon mémoire, ainsi qu’une autre pour Clair/Obscur) et je suis en attente d’une réponse du comité de lecture de Solaris pour leur verdict sur un autre texte! Enfin, à travers tout cela, je continue de pondre des critiques ponctuelles pour la revue Brins d’éternité et pour Le fil rouge! Il n’y a pas à dire, ça bouge continuellement, par ici!

Sur ce, je retourne rédiger un peu de fiction… et pour le prochain billet, cette fois, je ne m’avancerai pas trop sur la date… mais vous aurez de mes nouvelles, soyez-en assurés! Merci de me lire (sous une forme ou une autre), et au plaisir!

Des nouvelles fraîches sous peu!

J’ai officiellement terminé ma maîtrise, en février dernier. C’est un gros travail que je peux enfin mettre derrière moi, afin de me concentrer sur tous les autres projets d’écriture qu’il me tarde de concrétiser et/ou finaliser! Ceci étant dit, je vais tenter de bonifier la création de mon mémoire (un recueil de nouvelles néo-fantastiques) en l’enrichissant de quelques récits supplémentaires, ce qui me permettra par la suite de lui chercher un éditeur. Sait-on jamais…!

Sinon, mon travail au Parvis (que j’adore) et mes nombreux projets d’écriture me tiennent bien occupée, ce qui n’est pas pour me déplaire ; ça bouillonne de créativité entre mes deux oreilles, et c’est bon pour le moral!

Enfin, s’il y a plusieurs mois que je n’ai pas écrit ici, c’est pour une excellente raison : disons que je planche actuellement sur un projet collectif assez palpitant, à propos duquel vous aurez très bientôt des primeurs! Il me tarde de pouvoir vous en parler, c’est donc à suivre vers la fin avril et au cours du mois de mai… Restez à l’affût et moi, je vais prendre mon mal en patience!

Un gros projet qui s’achève…et plusieurs prendront le relais!

Ceux qui me connaissent bien savent que l’aventure de la maîtrise va se terminer pour moi au cours des prochains mois, ce qui n’est pas pour me déplaire! En effet, après 2 ans et demi de travail, de rédaction et de recherche, je ne suis pas mécontente d’enfin apercevoir la lumière au bout du tunnel! Mon dépôt pour évaluation devrait être fait un peu avant Noël (ce qui est bientôt, rappelons-le, malgré l’absence de neige le temps continue de filer…) Évidemment, j’aurai sans doute des corrections à apporter au document à la suite des commentaires formulés par le jury, mais au moins, l’essentiel du travail est fait. Ouf.

L’une des raisons pour lesquelles j’ai hâte de passer à autre chose (outre le simple fait de, bien, passer à autre chose), c’est que j’ai tout un tas de projets créatifs qui ne demandant qu’à prendre leur envol ou, à tout le moins, de continuer à être alimentés! Sauf que quand on a un mémoire à compléter, il a la priorité…maintenant, plus de jaloux, je vais pouvoir graduellement retourner à ma création!

Il y a environ une semaine, j’ai eu la formidable occasion de passer une fin de semaine complète en compagnie de deux de mes amies sœurs, Laurie-Ann et Audrey (alias mon comité créatif), fin de semaine qui a été exclusivement consacrée au développement des idées, des personnages, de l’histoire et de la structure de notre projet de série de fantasy. C’était génial. Au cas où vous ne le sauriez pas, je suis celle qui écrit et qui met le tout en place, mais sans l’aide de ces deux-là, je ne me serais jamais lancée dans un projet d’une telle envergure! En tout cas, c’est à suivre…

J’ai aussi un plan de novella à élaborer (pour un projet dont vous entendrez parler, je l’espère, en février…!) et plusieurs idées de nouvelles que je brûle d’envie de mettre sur papier! Il faut avouer qu’avec les annonces de mes deux publications à venir dans Clair/Obscur et Solaris, je suis gonflée à bloc côté écriture, et j’entends bien mettre toute cette énergie à profit.

Pour moi, le temps des Fêtes sera une bonne occasion de me reposer, oui… mais aussi de commencer, je l’espère, à me plonger dans tous ces projets qui n’attendent que moi! Je vous tiens au courant ; 2016 n’a qu’à bien se tenir, j’arrive!

L’automne, le temps des événements littéraires!

Alors que les arbres sont en feu (et que les flocons se mettent de la partie!), les événements littéraires foisonnent dans mon entourage, ces temps-ci! Évidemment, ce n’est pas pour me déplaire : toutes les occasions sont bonnes pour rencontrer d’autres passionnés de livres et revoir des visages familiers.

Cela a commencé le 1er octobre dernier avec le triple lancement des sympathiques Mylène Gilbert-Dumas, Elisabeth Tremblay et Éric Gauthier, qui avait lieu au Parvis, mon (bien-aimé) lieu de travail. Non seulement j’ai pu faire le plein de livres (il me fallait bien me procurer les trois nouveautés à l’honneur…), mais j’ai également profité de l’événement pour discuter littérature et prendre du bon temps!

Les festivités se poursuivaient le 10 octobre, à Montréal, alors que je me suis rendue en très bonne compagnie au triple lancement (un autre!) de Brins d’Éternité, Clair/Obscur et Les Six Brumes, qui avait lieu à L’Amère à Boire. Au menu : rencontres enrichissantes, discussions animées, éclats de rire et plaisirs partagés! J’en suis repartie enthousiaste d’avoir fait la connaissance de nouveaux artisans de l’imaginaire et heureuse d’avoir revu ceux dont j’appréciais déjà la plume comme l’énergie.

Enfin, du 15 au 18 octobre avait lieu le Salon du livre de l’Estrie, où j’ai tenu, durant deux avant-midis, le kiosque des Six Brumes. Cela a été l’occasion parfaite pour moi de faire (une fois de plus) de belles rencontres et de pouvoir partager mon appréciation des ouvrages de cette maison d’édition avec le public! L’expérience m’a beaucoup plu et je n’hésiterai pas à la renouveler, si j’en ai l’opportunité.

Il va sans dire que fréquenter autant d’auteurs et d’éditeurs en quelques semaines a eu un effet stimulant sur ma créativité: comme à chaque fois que je reviens d’un événement du genre, je suis extrêmement motivée à faire évoluer mes projets et de nombreuses idées voient le jour dans ma petite tête échevelée! Maintenant, il ne me reste plus qu’à faire ce qu’il y a de plus important dans ces cas-là : m’asseoir, et écrire, écrire, écrire…

Nouvelles d’automne

Il y a un bon moment que je n’ai pas pris le temps de venir écrire quelques mots ici, car, vous vous en doutez bien, j’étais occupée à écrire ailleurs!

C’est fou à quel point, cette année, je réalise que mon écriture et mes projets prennent de plus en plus de place dans ma vie (je me répète, je sais, mais je n’en reviens toujours pas!)… et c’est tant mieux, parce que c’est précisément ce que j’ai toujours voulu. Plus les choses progressent et plus je constate que je me rapproche de la vie que j’espérais avoir quand j’étais petite.

Je suis heureuse dans la relation de couple que j’ai avec mon amoureux des (presque) 8 dernières années, car ensemble, on peut rire, s’amuser, se détendre, s’épanouir, s’écouter, se comprendre, s’épauler, se permettre d’être nous-mêmes sous tous nos aspects, les plus beaux comme les plus laids ; j’aime beaucoup mon travail d’agente de communication dans un petit centre culturel, car il me permet d’écrire dans le cadre de mes fonctions, d’être en contact avec le public, de faire la promotion de la culture et de me réaliser en tant qu’être humain, dans ma relation avec mes collègues et nos clients ; je suis contente de la tournure que prennent mes relations d’amitié, car cette année, mes amies et moi avons fait beaucoup de mises au point et je pense que cela a aidé nos rapports à se solidifier ; j’adore avoir plus de temps à consacrer à ma passion, parce que l’écriture est l’une des choses qui me donnent vraiment le sentiment de vivre.

L’écriture, justement, parlons-en! D’abord, je parviens de mieux en mieux à prendre ma place comme blogueuse sur Le fil rouge et j’aime faire partie de cette équipe dynamique et ouverte d’esprit. Rédiger des critiques de romans pour eux me plaît bien et je m’amuse dans le processus! D’ailleurs, j’ai également été approchée par l’équipe de la revue Brins d’éternité afin de faire partie de leur groupe de critiques littéraires, un nouveau défi qui me remplit d’enthousiasme.

Ensuite, côté projets personnels, je prévois achever mon mémoire de maîtrise en décembre et chercher à faire publier ma création, soit mon recueil de nouvelles néo-fantastiques ; je m’investis beaucoup dans mon projet de série de fantasy, qui se précise peu à peu et prend tranquillement de l’ampleur, avec l’aide de mon petit comité de création ; je travaille sur plusieurs nouvelles que j’aimerais soumettre à diverses revues spécialisées ; j’ai un projet de court roman qui mijote, pour lequel les grandes bases se dessinent tranquillement ; j’ai participé au concours du Prix de la nouvelle Radio-Canada 2016 ; si tous les facteurs sont réunis, je ferai bientôt partie d’un projet d’écriture collectif (je vous en dirai davantage si ça fonctionne!)…

Je ne chôme pas, ça non. Évidemment, je sais qu’il y a un risque de ne pas achever aucun projet, quand on s’éparpille trop ; cependant, me connaissant, je sais que j’ai la discipline nécessaire pour mener à terme mes projets, même si cela doit me prendre plus de temps que prévu. Je pense qu’il est plus que temps de me faire confiance et d’aller de l’avant.

Bref, ça va bien. Pas toujours, pas tous les jours. Bien sûr, comme tout le monde, j’ai mes moments de déprime passagers, mes difficultés personnelles et mes propres démons à côtoyer, mais… ça va de mieux en mieux, disons. Actuellement, je mène la vie que je veux… et j’aspire à continuer d’avancer dans cette direction!

J’aime, j’aime beaucoup (spécial théâtre) : Haute Fidélité

Je ne suis pas une grande spécialiste de théâtre.

Mon dada à moi, c’est plutôt (vous l’aurez vaguement deviné) la littérature. Le théâtre, je l’ai apprivoisé quand j’étais petite, j’y ai beaucoup participé dans le programme d’art dramatique de mon école secondaire, j’ai remis ça à plus petite dose au cégep et je l’ai un peu étudié à l’université.

Je ne suis pas une grande spécialiste de théâtre, mais j’apprécie grandement cet art, cousin de la littérature, et je sais reconnaître une bonne pièce lorsque j’en vois une!

J’ai eu la chance, hier, d’assister à l’avant-première de la pièce de théâtre Haute Fidélité, présentée à la Salle du Parvis à Sherbrooke… et il faut avouer qu’il y avait longtemps que je n’avais pas ri à ce point-là dans une salle de spectacle. C’était du bonbon!

Bon, je vous vois venir: « Le Parvis, c’est pas là que tu travailles? On sait ben que t’as un parti pris! » Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai beaucoup de mal à promouvoir avec enthousiasme quelque chose qui me laisse indifférente. Et laissez-moi simplement vous dire ceci: chaque semaine, plusieurs événements d’intérêt ont lieu dans ce centre culturel unique. Plusieurs. Chaque semaine. En dépit de la qualité des événements présentés, me voyez-vous systématiquement écrire des articles hebdomadaires pour tout promouvoir, à tout prix? Non?

Ben c’est ça.

Haute Fidélité (Run for Your Wife en version originale) est une savoureuse comédie de l’auteur britannique Ray Cooney, présentée par la troupe de théâtre sherbrookoise Skênê Machine et mise en scène par la jeune Laurie Léveillé. Les bases de la pièce sont assez simples; l’histoire qui en résulte est, quant à elle, totalement tirée par les cheveux, pour le plus grand bonheur des spectateurs!

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Alexe Laroche, Alexandre Martin et Alicia Lemieux ; photo prise sur https://www.salleduparvis.com

Jos Bleau, chauffeur de taxi, est marié simultanément à deux femmes qui ignorent tout de sa double vie. Comme il suit un horaire assez strictement établi, il n’a aucun mal à habiter deux appartements sans éveiller les soupçons de ses épouses. La situation se corse lorsque, pris au milieu d’une altercation, il est blessé et conduit à l’hôpital ; sur place, confus en raison de sa blessure à la tête, il donne au personnel une adresse différente de celle qu’il a fournie aux policiers… Se succèdent alors une série de mensonges tous plus grotesques les uns que les autres, dans lesquels se trouvent rapidement emmêlés Jos, son ami Gustave, ses deux femmes Carmen et Thérèse, les agents de police Trottier et Grand’Maison ainsi que Jeannot, son coloré voisin.

Honnêtement, j’ai pleuré de rire. À plusieurs reprises. Et à en juger par l’hilarité qui secouait la foule, je ne devais pas être la seule!

Les comédiens, pour la plupart assez jeunes, sont aussi expressifs que talentueux. Alexandre Martin, qui campe le rôle de Jos, joue à merveille les différentes déclinaisons de la surprise et du malaise, s’embourbant toujours davantage dans les savoureux mensonges que son personnage ne cesse de multiplier. En ce qui concerne Simon Turcotte, l’interprète de l’excentrique (et excellent) Gustave Farmer, il est impossible de ne pas se tordre de rire devant la panoplie de mimiques qu’il offre au public ; il s’approprie parfaitement bien ce personnage hilarant qui, à chacune de ses apparitions, va forcément rendre l’histoire encore plus complexe.

Dans le rôle de Carmen Bleau, la première femme de Jos, Alicia Lemieux joue aussi bien le dédain sarcastique que l’hystérie, alors que son personnage peine à comprendre ce qui se passe autour d’elle ; Alexe Laroche, quant à elle, incarne parfaitement la naïveté et la candeur de Thérèse, l’autre femme de Jos. Du côté des forces de l’ordre, Denis Bégin est très convaincant dans le rôle du strict et (quasi) inébranlable Trottier, qui tente réellement de faire la lumière sur ce qui se passe ; on ne peut pas en dire autant des motivations du grand dadais de Grand’Maison, dans la peau duquel Nicolas Duquette démontre autant de crédulité que de bonhomie. Toute cette joyeuse bande est complétée par Steve Méthot, dont l’interprétation réjouissante et caricaturale de « la grand’ folle » qu’est Jeannot Pépin vient rajouter une couche d’absurdité à cette histoire complètement décalée.

Un délice, je vous dis.

Si vous habitez l’Estrie, ou si vous demeurez à l’extérieur et qu’une visite estivale à Sherbrooke vous tente, n’hésitez pas à venir faire un tour au Parvis pour voir les artisans de Skênê Machine à l’œuvre ; vous en aurez amplement pour votre argent.

Du théâtre amateur? Je ne pense pas. Pour moi, il y a une qualité certaine et un grand professionnalisme derrière la mise en scène, l’interprétation et le rythme de cette production.

Mais bon, qui suis-je pour dire une chose pareille? Après tout, je ne suis pas une grande spécialiste de théâtre…

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Haute Fidélité

Présenté du 9 juillet au 15 août à la Salle du Parvis, 987 rue du Conseil, Sherbrooke

20 h / 20 $

Pour acheter des billets: www.salleduparvis.com ou (819) 566-6264

Ce que la librairie m’aura appris…

Ceux qui me connaissent savent maintenant que j’ai quitté mon poste de libraire, après quatre belles années passées à côtoyer d’autres passionnés de littérature et à promouvoir la lecture auprès d’une vaste clientèle. Partir maintenant me fait un pincement au cœur, parce que j’aime énormément mes collègues et que ma passion pour les livres ne fait que croître de jour en jour ; malgré tout, il me fallait partir, principalement afin de m’accorder plus de temps pour terminer mon mémoire de maîtrise, mais aussi dans le but de me consacrer davantage à l’écriture, cette autre passion qui m’habite profondément.

Je me rappelle lorsque je suis entrée en poste, en juillet 2011: je possédais de bonnes connaissances littéraires, principalement concernant livres et auteurs classiques étudiés durant mon bacc et littératures de l’imaginaire lues pour le plaisir, mais aussi à propos d’auteurs et de titres de psycho-pop et de spiritualité, que j’avais vu traîner un peu partout à la maison.

Enfin, je pensais que je possédais de bonnes connaissances littéraires. Plus que le commun des mortels? Sans le moindre doute! Assez pour me débrouiller en librairie sans le secours d’un ordinateur? C’était une autre histoire…

Rapidement, j’ai réalisé que je connaissais bien peu d’auteurs, bien peu de titres. Et que ma mémoire pouvait stocker infiniment plus d’informations littéraires que je ne le pensais. Avec le temps, je suis devenu un vrai catalogue de librairie. Auteurs, titres, séries, collections, maisons d’édition, distributeurs, catégories, sous-genres, sections de classement: j’étais à l’aise comme un poisson dans l’eau, et ma mémoire me faisait rarement défaut.

Rien à voir avec mes premières semaines, mes premiers mois, où le fait que j’avais énormément à apprendre était assez évident.

Quatre ans plus tard, en prenant la porte de sortie, j’ai la tête pleine de toutes ces précieuses informations… mais je sais que si je ne les cultive pas, je vais finir par les oublier. C’est à force de classer, chercher et sélectionner les livres qu’on parvient à garder le catalogue frais en mémoire ; je vais sans doute en reperdre beaucoup au fil du temps, et c’est bien dommage.

Cependant, il y a des leçons que la librairie m’a enseignées que je n’oublierai jamais, parce qu’elles se sont présentées sous forme d’expériences, parce que je les ai vécues.

1. La lecture est un acte infiniment solitaire…

Je l’ai souvent dit et le dirai encore autant, les goûts littéraires sont aussi subjectifs que les goûts vestimentaires ou alimentaires. Ce sont des goûts personnels. Ce qui plaît à l’un ne plaira pas forcément à l’autre ; difficile de conseiller efficacement quelqu’un quand on n’a pas accès à son univers intérieur, celui qui influence et oriente ses choix. Devant le livre, au final, l’individu est seul. Il n’en tient qu’à lui de décider s’il veut le lire ou pas.

2. … et une activité sociale incroyable.

Étrange paradoxe qu’un passe-temps aussi solitaire puisse rassembler autant de gens sous une même bannière! Au fil des ans, j’ai vécu des moments mémorables avec des collègues et des clients, où l’amour ou le dédain d’un même livre suffisait à nous unir, à nous rapprocher les uns des autres, le temps d’une discussion. Toutes les passions sont fortes ; celle de la littérature ne fait pas exception.

3. Au fond, quand ils demandent conseil, les gens savent très précisément ce qu’ils cherchent, mais ne le diront pas toujours.

Sauf exceptions (et il s’agit là de gens très ouverts d’esprit et prêts à découvrir quelque chose d’entièrement différent), les gens ne veulent pas réellement se faire conseiller dans le choix d’une nouvelle lecture : ils recherchent une confirmation que le choix du genre, de l’auteur ou du livre qu’ils ont en tête est « le bon ». On le découvre quand le client décline tour à tour toutes les propositions qu’on lui fait, et s’oriente vers quelque chose qu’il avait  choisi dès le départ…

4. Les apparences ont encore et toujours de l’importance.

On dira ce qu’on voudra, mais pour la majorité des gens, « ne pas juger un livre par sa couverture » est plus facile à dire qu’à faire. Un design peu inspirant, une illustration terne ou un format banal sont encore d’excellentes façons de faire fuir le lecteur, qui ne se donnera même pas la peine de lire la quatrième de couverture. Et pourtant…

5. L’instinct demeure la meilleure façon de choisir une lecture.

C’est ce que j’ai conseillé aux clients durant quatre ans, et ce serait mon dernier conseil: si vous êtes attirés par un livre, essayez-le. Les raisons qui motivent votre intérêt importent peu.

Essayez-le, c’est tout.

Boréal, un peu (beaucoup) en retard

En mai dernier (je suis un peu beaucoup en retard dans les nouvelles, je sais…), j’ai eu la chance de participer pour la toute première fois au Congrès Boréal, un événement annuel où se rassemblent les auteurs, éditeurs, distributeurs, illustrateurs et amateurs de littératures de l’imaginaire (i.e fantastique, science-fiction, fantasy, horreur, noir, etc.)

J’ai entendu parler de Boréal il y a quelques années, dès ma toute première incursion dans le domaine littéraire en tant qu’auteure. Mes nouveaux amis écrivains l’évoquaient avec enthousiasme, quand il ne m’encourageaient pas carrément à venir moi-même y faire un tour! Évidemment, lors de la première année, j’étais un peu mal à l’aise à cette idée : me retrouver seule dans un congrès où je connais peu de gens, avec l’impression de me retrouver au beau milieu d’une joyeuse réunion de famille où tout le monde se retrouve avec plaisir, non merci! Un jour, peut-être, je me disais.

Et puis les mois ont passé, j’ai assisté à d’autres événements, d’autres Salons du livre ; j’ai rencontré d’autres auteurs, développé d’autres amitiés dans ce domaine, assez pour commencer à m’y sentir réellement à l’aise. Cette année, quand j’ai su que j’étais disponible pour aller faire un tour au Congrès, je n’ai pas hésité: je tenais à y aller.

Je ne l’ai pas du tout regretté: non seulement j’y ai retrouvé avec plaisir mes amis écrivains habitués de l’événement, mais j’ai également fraternisé avec des auteurs dont j’aimais les récits, j’ai découvert des auteurs qui m’étaient inconnus et j’ai discuté avec plusieurs d’entre eux de sujets captivants. Parce que nous étions tous là pour partager notre amour des littératures de l’imaginaire, il y avait une belle énergie dans la place et je l’ai très bien sentie! C’était un réel plaisir pour moi que de discuter de ce qui me passionnait le plus avec des gens qui appartenaient au même monde, qui baignaient dans les mêmes eaux.

Une fois de plus, cette journée passée à Boréal m’a confirmé à quel point ce milieu est inclusif, constitué de personnalités chaleureuses et accueillantes ; dès mon arrivée, j’ai pu me joindre à des discussions, aller dîner avec des auteurs que je connaissais et d’autres moins, sans jamais sentir que j’étais de trop, que je dérangeais. Les littératures de l’imaginaire au Québec sont regroupées autour de quelques bannières et le milieu est restreint, mais je pense que dans ce cas-ci, c’est une bonne chose: cela permet de créer une atmosphère presque familiale, dans laquelle tout le monde se sent bien.

Après avoir assisté à quelques tables rondes et avoir atteint mon quota de discussions stimulantes, j’ai quitté Boréal avec le sourire aux lèvres et la tête remplie d’idées pour avancer mes projets. Portée par une telle vague d’inspiration, je suis retournée me mettre au travail… en attendant le congrès de l’an prochain!